| | Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa | |
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+27Ouais_supère dubarne TAFT FG chewbi Rupert Withglee maxine bubulle 808 poupouye The Faceless Kid P_gn_n Coverdale Jr bro' tiago san boub lix connasse Robert, le Gluon Jeffard del Rey denis sigougou zufman skip mccoy carlos markkkus P/Z Raoulle 31 participants | |
Auteur | Message |
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Jeffard del Rey ardente gitane
Nombre de messages : 6107 Date d'inscription : 16/08/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 8:55 | |
| - Sonar Bongo a écrit:
- denis quillard a écrit:
- P/Z a écrit:
- denis quillard a écrit:
- Sonar Bongo a écrit:
- markkkus a écrit:
je me souviens d'une scène dans un bus. Speed ? c'est le moment ou jamais de demander son avis à P/Z sur les films avec un bus dedans Comme disait un homme de culture, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. il y a une très bonne scène de bus dans Le diable probablement de Bresson, où l'un des personnages énonce justement le titre du film. ah tiens y a une bonne scène de bus aussi dans Les Beaux Gosses, vu hier, lorsque l'ado héros du flim se rend compte qu'il choppe une énorme gaule dès qu'il s'aggripe à une barre pour se tenir debout dans le bus la scène de bus où il évoque "la destinée historique de 50cent" à grands coups de "je vais te buter, negro" avec le black derrière, c'est bien bon aussi. | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 8:55 | |
| - denis quillard a écrit:
- en outre les inrocks disent presque du bien de Transformers 2
- Citation :
- Le temps d’une première demi-heure parfaite, on se met à croire aux miracles : non seulement Michael Bay a appris à découper correctement une séquence, mais il semble enfin prêt à assumer son devenir-Joe Dante, déjà en sourdine dans le premier tome, citant ainsi les Gremlins lors d’une amusante scène de destruction ménagère. Las, il ôte trop vite la redingote cinéphile et subversive de son aîné (lui aussi produit par Spielberg, dans les 80’s) pour foncer, tête baissée et biscotos saillants, vers ses indépassables horizons esthétiques : le salon du Bourget et le calendrier Pirelli. Dès lors, c’est avec une consternation mêlée de plaisir coupable qu’on retrouve notre Bay coutumier, attachant bourrin, garagiste se faisant poète lorsqu’il s’agit de filmer, dans le même plan, une paire de jantes et de jambes au ralenti. A chacun ses plaisirs.
l'opinion d'un fanzine de post-ados snobinards sur la dernière bouse de Michael Bay, osb mon bon denis. | |
| | | P/Z pézaide
Nombre de messages : 6385 Age : 64 Localisation : Bouliqui - Sainte Anne. Date d'inscription : 18/04/2009
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 8:55 | |
| - skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- Par ailleurs, je n'aime pas beaucoup la séquence que tu nous as montré, assez représentative de la manière d'un cinéaste qui fragmente arbitrairement et vainement le réel parce qu'il est incapable de le saisir. Quel est le sens du dernier -très long- plan par exemple ?
n'importe quoi... J'ai l'impression que t'es cinéphiliquement atlantiste et que t'es prêt à dire n'importe quoi pour défendre les Ricains de mes deux. ton impression te trompe, comme toujours. réponds sur la "saisie du réel". Ta phrase ne veut strictement rien dire. Ou alors ça veut dire qu'on filme tout en panoramique, ce qui est complètement con. et toi réponds à ma question d'abord quelle question ? Si c'est sur a séquence du film, je n'y ai pas accès. la belle affaire - Citation :
- Un oeil de verre et une mémoire de bromure d'argent donnèrent à
l'artiste la possibilité de recréer le monde à partir de ce qu'il est. Michel Mourlet, Sur un art ignoré, La Table Ronde, 1965. De quoi s'agit-il au bout du compte ? De mise en scène c'est à dire de pensée. il ne s'agit pas tant de recréer le monde, mais plutôt de le recréer pour nous le montrer tel qu'il est (tel qu'on le pense et c'est là toute l'ambiguité), pour faire advenir la plénitude du réel, cet objet singulier. Ford, je pense est un cinéaste athée (la fin de Seven Women va dans ce sens), au sens ou on peut dire que Spinoza est athée, pour lui pas d'arrière monde (la fameuse séquence du long dialogue dans Les deux cavaliers), le réel est. Je ne pense même pas qu'on puisse parler de pessimisme. D'ou le recours à des plans relativement longs Bresson est le cinéaste du hors-champ, le monde est dédoublé : ce qui est et ce que l'on ne voit pas. Son cinéma vise à montrer les deux dans le même temps (en passant le rapprochement avec Ozu est absurde). Dans la petite séquence, il montre la matérialité de la technique (on peut aussi penser au Cronenberg de crash, le coté métallique..) et ce qui la double, disons pour simplifier une présence. Laquelle ? Celle du diable ? La séquence finale nous révèle cette présence. Puisque Dieu ne peut-être tenu responsable des convulsions du monde, ce qui serait contradictoire dans les termes, alors il faut chercher du coté des hommes et du diable. on retrouve là les grands débats jansénistes du début du XVIII à propos des phénomènes de possession. Mais à y regarder de plus près, la séquence est plus ambigüe et n'apporte de répnse définitive. Disons pour concluer que Bresson filme un Evénement (selon la définition classique : un phénomène en tant qu'il s'actualise). C'est tout pour le moment. | |
| | | Jeffard del Rey ardente gitane
Nombre de messages : 6107 Date d'inscription : 16/08/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 8:57 | |
| - Sonar Bongo a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- je ne m'en souviens plus, pourtant j'avais adoré ce bouquin.
je vérifie ce soir et si tu dis de la merde, tu me payes un martini au prochain pop quiz mccoy se propose à lui-même de se payer un martini...qu'est ce qu'il faut pas inventer pour masquer son alcoolisme putain il est aussi alcoolique, notre Matt Dillon de la Grande Couronne ? Mais c'est pas humain, cet accumulation de tares. | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 8:57 | |
| - P/Z a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- Par ailleurs, je n'aime pas beaucoup la séquence que tu nous as montré, assez représentative de la manière d'un cinéaste qui fragmente arbitrairement et vainement le réel parce qu'il est incapable de le saisir. Quel est le sens du dernier -très long- plan par exemple ?
n'importe quoi... J'ai l'impression que t'es cinéphiliquement atlantiste et que t'es prêt à dire n'importe quoi pour défendre les Ricains de mes deux. ton impression te trompe, comme toujours. réponds sur la "saisie du réel". Ta phrase ne veut strictement rien dire. Ou alors ça veut dire qu'on filme tout en panoramique, ce qui est complètement con. et toi réponds à ma question d'abord quelle question ? Si c'est sur a séquence du film, je n'y ai pas accès. la belle affaire - Citation :
- Un oeil de verre et une mémoire de bromure d'argent donnèrent à
l'artiste la possibilité de recréer le monde à partir de ce qu'il est. Michel Mourlet, Sur un art ignoré, La Table Ronde, 1965. De quoi s'agit-il au bout du compte ? De mise en scène c'est à dire de pensée. il ne s'agit pas tant de recréer le monde, mais plutôt de le recréer pour nous le montrer tel qu'il est (tel qu'on le pense et c'est là toute l'ambiguité), pour faire advenir la plénitude du réel, cet objet singulier. Ford, je pense est un cinéaste athée (la fin de Seven Women va dans ce sens), au sens ou on peut dire que Spinoza est athée, pour lui pas d'arrière monde (la fameuse séquence du long dialogue dans Les deux cavaliers), le réel est. Je ne pense même pas qu'on puisse parler de pessimisme. D'ou le recours à des plans relativement longs Bresson est le cinéaste du hors-champ, le monde est dédoublé : ce qui est et ce que l'on ne voit pas. Son cinéma vise à montrer les deux dans le même temps (en passant le rapprochement avec Ozu est absurde). Dans la petite séquence, il montre la matérialité de la technique (on peut aussi penser au Cronenberg de crash, le coté métallique..) et ce qui la double, disons pour simplifier une présence. Laquelle ? Celle du diable ? La séquence finale nous révèle cette présence. Puisque Dieu ne peut-être tenu responsable des convulsions du monde, ce qui serait contradictoire dans les termes, alors il faut chercher du coté des hommes et du diable. on retrouve là les grands débats jansénistes du début du XVIII à propos des phénomènes de possession. Mais à y regarder de plus près, la séquence est plus ambigüe et n'apporte de répnse définitive. Disons pour concluer que Bresson filme un Evénement (selon la définition classique : un phénomène en tant qu'il s'actualise). C'est tout pour le moment. ha, mon bon P/Z, c'est bien bon que tu me répondes avec du Mourlet parce que j'ai relu hier soir sa critique de Pickpocket, "Leçon d'un échec", et ça exprime de la façon la plus claire et la plus éloquente qui soit ce que je peux reprocher à Bresson. C'est dans le recueil Sur un art ignoré, je t'y renvoie.
Dernière édition par skip mccoy le Ven 3 Juil - 8:58, édité 1 fois | |
| | | Jeffard del Rey ardente gitane
Nombre de messages : 6107 Date d'inscription : 16/08/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 8:58 | |
| - carlos a écrit:
- denis quillard a écrit:
- Coverdale jr a écrit:
Mouaif....entre les références à Fantastic Four et Watchmen, on sent que les auteurs ont bien compris le sujet, mais sans être foncièrement désagréable non plus, ça ronronne un peu trop pour réellement passionner. je comprends mpême pas qu'on puisse avoir l'idée de regarder ce machin destiné aux moins de 4 ans pour ta gouverne les productions pixar sont faites pour que l'adulte y trouve son compte également sauf que là, on s'y ennuie ferme. | |
| | | Jeffard del Rey ardente gitane
Nombre de messages : 6107 Date d'inscription : 16/08/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 8:59 | |
| - denis quillard a écrit:
- markkkus a écrit:
- denis quillard a écrit:
- carlos a écrit:
pour ta gouverne les productions pixar sont faites pour que l'adulte y trouve son compte également je parlais d'âge mental mon bon ce que tu peux être narrow-minded quant tu t'y mets, mon pauvre denis. quel manque de tolérance en effet. Laissons les gens bouffer du McDo et regarder des dessins animés, pendant ce temps il ne défilent pas contre le gouvernement genre t'es déjà descendu dans la street pour gueuler, toi ? A d'autres. | |
| | | denis sigougou wet dreamer
Nombre de messages : 34235 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 9:00 | |
| - skip mccoy a écrit:
- j'ai relu hier soir sa critique de Pickpocket, "Leçon d'un échec", et ça exprime de la façon la plus claire et la plus éloquente qui soit ce que je peux reprocher à Bresson.
C'est dans le recueil Sur un art ignoré, je t'y renvoie. je ne connais pas ce gus mais s'il dit du mal de Pickpocket j'ai même pas envie de le connaître | |
| | | P/Z pézaide
Nombre de messages : 6385 Age : 64 Localisation : Bouliqui - Sainte Anne. Date d'inscription : 18/04/2009
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 9:00 | |
| - skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- en outre les inrocks disent presque du bien de Transformers 2
- Citation :
- Le temps d’une première demi-heure parfaite, on se met à croire aux miracles : non seulement Michael Bay a appris à découper correctement une séquence, mais il semble enfin prêt à assumer son devenir-Joe Dante, déjà en sourdine dans le premier tome, citant ainsi les Gremlins lors d’une amusante scène de destruction ménagère. Las, il ôte trop vite la redingote cinéphile et subversive de son aîné (lui aussi produit par Spielberg, dans les 80’s) pour foncer, tête baissée et biscotos saillants, vers ses indépassables horizons esthétiques : le salon du Bourget et le calendrier Pirelli. Dès lors, c’est avec une consternation mêlée de plaisir coupable qu’on retrouve notre Bay coutumier, attachant bourrin, garagiste se faisant poète lorsqu’il s’agit de filmer, dans le même plan, une paire de jantes et de jambes au ralenti. A chacun ses plaisirs.
l'opinion d'un fanzine de post-ados snobinards sur la dernière bouse de Michael Bay, osb mon bon denis. Le problème de ces mecs, c'est qu'ils sont dans l'obsession de manquer quelque chose, l'obsession de ne pas être de leur temps. C'est assez pitoyable. | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 9:01 | |
| - P/Z a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- denis quillard a écrit:
- en outre les inrocks disent presque du bien de Transformers 2
- Citation :
- Le temps d’une première demi-heure parfaite, on se met à croire aux miracles : non seulement Michael Bay a appris à découper correctement une séquence, mais il semble enfin prêt à assumer son devenir-Joe Dante, déjà en sourdine dans le premier tome, citant ainsi les Gremlins lors d’une amusante scène de destruction ménagère. Las, il ôte trop vite la redingote cinéphile et subversive de son aîné (lui aussi produit par Spielberg, dans les 80’s) pour foncer, tête baissée et biscotos saillants, vers ses indépassables horizons esthétiques : le salon du Bourget et le calendrier Pirelli. Dès lors, c’est avec une consternation mêlée de plaisir coupable qu’on retrouve notre Bay coutumier, attachant bourrin, garagiste se faisant poète lorsqu’il s’agit de filmer, dans le même plan, une paire de jantes et de jambes au ralenti. A chacun ses plaisirs.
l'opinion d'un fanzine de post-ados snobinards sur la dernière bouse de Michael Bay, osb mon bon denis. Le problème de ces mecs, c'est qu'ils sont dans l'obsession de manquer quelque chose, l'obsession de ne pas être de leur temps. C'est assez pitoyable. et corollaire de ce triste état de fait, ils n'ont aucune mémoire. | |
| | | P/Z pézaide
Nombre de messages : 6385 Age : 64 Localisation : Bouliqui - Sainte Anne. Date d'inscription : 18/04/2009
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 9:07 | |
| - denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- j'ai relu hier soir sa critique de Pickpocket, "Leçon d'un échec", et ça exprime de la façon la plus claire et la plus éloquente qui soit ce que je peux reprocher à Bresson.
C'est dans le recueil Sur un art ignoré, je t'y renvoie. je ne connais pas ce gus mais s'il dit du mal de Pickpocket j'ai même pas envie de le connaître Il me semble que dans des déclarations plus récentes, il revenait sur son jugement à propos de Bresson. Mais bon ce n'est pas le problème. | |
| | | denis sigougou wet dreamer
Nombre de messages : 34235 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 9:08 | |
| - jeffard est Immortels a écrit:
- denis quillard a écrit:
- markkkus a écrit:
- denis quillard a écrit:
- carlos a écrit:
pour ta gouverne les productions pixar sont faites pour que l'adulte y trouve son compte également je parlais d'âge mental mon bon ce que tu peux être narrow-minded quant tu t'y mets, mon pauvre denis. quel manque de tolérance en effet. Laissons les gens bouffer du McDo et regarder des dessins animés, pendant ce temps il ne défilent pas contre le gouvernement genre t'es déjà descendu dans la street pour gueuler, toi ? A d'autres. justement je ne suis pas du tout représentatif. Je ne vote pas, je n'achète pas de DVD, je ne vais quasiment jamais au cinéma, je n'ai pas d'ordinateur ni de mutuelle ni de machine à laver, il m'arrive même de porter des slips. | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 9:21 | |
| - Citation :
- Ford, je pense est un cinéaste athée (la fin de Seven Women va dans ce sens), au sens ou on peut dire que Spinoza est athée, pour lui pas d'arrière monde (la fameuse séquence du long dialogue dans Les deux cavaliers), le réel est. Je ne pense même pas qu'on puisse parler de pessimisme. D'ou le recours à des plans relativement longs
Je n’y connais malheureusement rien en théologie. Est-ce que tu veux dire qu’un rapport "direct "de Ford au réel, une supposée absence de hors-champ dans sa mise en scène, implique l’athéisme de sa part ? si oui, j’ai plusieurs choses à redire à la fois sur le postulat et sur la conclusion même si le lien d’implication m'échappe. - Citation :
Bresson est le cinéaste du hors-champ, le monde est dédoublé : ce qui est et ce que l'on ne voit pas. Son cinéma vise à montrer les deux dans le même temps (en passant le rapprochement avec Ozu est absurde). Dans la petite séquence, il montre la matérialité de la technique (on peut aussi penser au Cronenberg de crash, le coté métallique..) et ce qui la double, disons pour simplifier une présence. Laquelle ? Celle du diable ? La séquence finale nous révèle cette présence. Puisque Dieu ne peut-être tenu responsable des convulsions du monde, ce qui serait contradictoire dans les termes, alors il faut chercher du coté des hommes et du diable. on retrouve là les grands débats jansénistes du début du XVIII à propos des phénomènes de possession. Mais à y regarder de plus près, la séquence est plus ambigüe et n'apporte de répnse définitive. Disons pour concluer que Bresson filme un Evénement (selon la définition classique : un phénomène en tant qu'il s'actualise). C'est tout pour le moment. Soit. mais tout ça c'est du discours que j'ai bien du mal à rattacher à la mise en scène. pourquoi cette segmentation arbitraire de l’espace ? Pourquoi ce cadrage absurde du chauffeur de bus ? Pourquoi s’attarder autant sur la porte de bus à la fin de la séquence (tu n’as d’ailleurs pas répondu à ma question initiale à ce sujet)? Je n’y vois que des tics, des afféteries qui me semblent profondément vains. Je dois avouer que la signification divine m’échappe complètement (à part ce qui vient des dialogues sentencieux). | |
| | | P/Z pézaide
Nombre de messages : 6385 Age : 64 Localisation : Bouliqui - Sainte Anne. Date d'inscription : 18/04/2009
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 9:52 | |
| - skip mccoy a écrit:
-
- Citation :
- Ford, je pense est un cinéaste athée (la fin de Seven Women va dans ce sens), au sens ou on peut dire que Spinoza est athée, pour lui pas d'arrière monde (la fameuse séquence du long dialogue dans Les deux cavaliers), le réel est. Je ne pense même pas qu'on puisse parler de pessimisme. D'ou le recours à des plans relativement longs
Je n’y connais malheureusement rien en théologie. Est-ce que tu veux dire qu’un rapport "direct "de Ford au réel, une supposée absence de hors-champ dans sa mise en scène, implique l’athéisme de sa part ? si oui, j’ai plusieurs choses à redire à la fois sur le postulat et sur la conclusion même si le lien d’implication m'échappe.
- Citation :
Bresson est le cinéaste du hors-champ, le monde est dédoublé : ce qui est et ce que l'on ne voit pas. Son cinéma vise à montrer les deux dans le même temps (en passant le rapprochement avec Ozu est absurde). Dans la petite séquence, il montre la matérialité de la technique (on peut aussi penser au Cronenberg de crash, le coté métallique..) et ce qui la double, disons pour simplifier une présence. Laquelle ? Celle du diable ? La séquence finale nous révèle cette présence. Puisque Dieu ne peut-être tenu responsable des convulsions du monde, ce qui serait contradictoire dans les termes, alors il faut chercher du coté des hommes et du diable. on retrouve là les grands débats jansénistes du début du XVIII à propos des phénomènes de possession. Mais à y regarder de plus près, la séquence est plus ambigüe et n'apporte de répnse définitive. Disons pour concluer que Bresson filme un Evénement (selon la définition classique : un phénomène en tant qu'il s'actualise). C'est tout pour le moment. Soit. mais tout ça c'est du discours que j'ai bien du mal à rattacher à la mise en scène. pourquoi cette segmentation arbitraire de l’espace ? Pourquoi ce cadrage absurde du chauffeur de bus ? Pourquoi s’attarder autant sur la porte de bus à la fin de la séquence (tu n’as d’ailleurs pas répondu à ma question initiale à ce sujet)? Je n’y vois que des tics, des afféteries qui me semblent profondément vains. Je dois avouer que la signification divine m’échappe complètement (à part ce qui vient des dialogues sentencieux). Sur le premier point, je dois avouer avoir été très marqué par les thèses de Clément Rosset (qui reprend celles de Spinoza) et que je vois l'oeuvre de Ford à travers ce prisme. Pour faire simple (?) il me semble que Ford est un cinéaste à la fois panthéiste et athée, panthéiste parce que Dieu est identifié à la Nature, au monde. Athée car il nie l'existence d'un Dieu transcendant .Sur le deuxième point. Bresson est bien sur à l'opposé d'une telle conception. Il existe un Dieu transcendant. Si la porte reste ouverte c'est qu'on ne sait pas ce qui va advenir, manifester sa présence (Dieu, le Diable...) ce que l'on sait c'est ça va faire du bruit. Philosophiquement je suis plus près de Ford, mais cela ne m'empêche pas d'admirer l'esthétique de Bresson. | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 10:08 | |
| et quid du catholicisme de Ford ? qui transparait notamment dans sa vision des rapports humains, dans son anti-puritanisme notamment. si on ne détermine la religion d'un cinéaste qu'à l'aune de la façon dont il met ou non en scène une transcendance, la plupart des cinéastes américains classiques seraient athées. non ?
quant à l'esthétique de Bresson, je lui préfère celle de Tourneur et Lewton. | |
| | | denis sigougou wet dreamer
Nombre de messages : 34235 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 10:09 | |
| - skip mccoy a écrit:
- et quid du catholicisme de Ford ?
qui transparait notamment dans sa vision des rapports humains, dans son anti-puritanisme notamment. si on ne détermine la religion d'un cinéaste qu'à l'aune de la façon dont il met ou non en scène une transcendance, la plupart des cinéastes américains classiques seraient athées. non ?
quant à l'esthétique de Bresson, je lui préfère celle de Tourneur et Lewton. Hewitt ? | |
| | | P/Z pézaide
Nombre de messages : 6385 Age : 64 Localisation : Bouliqui - Sainte Anne. Date d'inscription : 18/04/2009
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 11:36 | |
| - denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- et quid du catholicisme de Ford ?
qui transparait notamment dans sa vision des rapports humains, dans son anti-puritanisme notamment. si on ne détermine la religion d'un cinéaste qu'à l'aune de la façon dont il met ou non en scène une transcendance, la plupart des cinéastes américains classiques seraient athées. non ?
quant à l'esthétique de Bresson, je lui préfère celle de Tourneur et Lewton. Hewitt ? je précise que j'ai dit que Ford est panthéiste et athée. J'admets que ça peut sembler contradictoire : Dieu est partout et donc nulle part. Mais il est vrai qu'il faudrait examiner ça film par film et voir les évolutions sur la durée. (en passant, pour revenir à Seven Women, le sacrifice de Bancroft n'est en rien christique). Tu n'aimes aucun film de Bresson ? (à part Le condamné que tout le monde aime) | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 11:42 | |
| - P/Z a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- et quid du catholicisme de Ford ?
qui transparait notamment dans sa vision des rapports humains, dans son anti-puritanisme notamment. si on ne détermine la religion d'un cinéaste qu'à l'aune de la façon dont il met ou non en scène une transcendance, la plupart des cinéastes américains classiques seraient athées. non ?
quant à l'esthétique de Bresson, je lui préfère celle de Tourneur et Lewton. Hewitt ? je précise que j'ai dit que Ford est panthéiste et athée. J'admets que ça peut sembler contradictoire : Dieu est partout et donc nulle part. Mais il est vrai qu'il faudrait examiner ça film par film et voir les évolutions sur la durée. (en passant, pour revenir à Seven Women, le sacrifice de Bancroft n'est en rien christique). Tu n'aimes aucun film de Bresson ? (à part Le condamné que tout le monde aime) j'aime bien les premiers, Le journal et Les anges notamment | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 11:43 | |
| - skip mccoy a écrit:
- P/Z a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- et quid du catholicisme de Ford ?
qui transparait notamment dans sa vision des rapports humains, dans son anti-puritanisme notamment. si on ne détermine la religion d'un cinéaste qu'à l'aune de la façon dont il met ou non en scène une transcendance, la plupart des cinéastes américains classiques seraient athées. non ?
quant à l'esthétique de Bresson, je lui préfère celle de Tourneur et Lewton. Hewitt ? je précise que j'ai dit que Ford est panthéiste et athée. J'admets que ça peut sembler contradictoire : Dieu est partout et donc nulle part. Mais il est vrai qu'il faudrait examiner ça film par film et voir les évolutions sur la durée. (en passant, pour revenir à Seven Women, le sacrifice de Bancroft n'est en rien christique). Tu n'aimes aucun film de Bresson ? (à part Le condamné que tout le monde aime) j'aime bien les premiers, Le journal et Les anges notamment et sa Jeanne d'Arc pour l'épure | |
| | | denis sigougou wet dreamer
Nombre de messages : 34235 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 11:54 | |
| - skip mccoy a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- P/Z a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- et quid du catholicisme de Ford ?
qui transparait notamment dans sa vision des rapports humains, dans son anti-puritanisme notamment. si on ne détermine la religion d'un cinéaste qu'à l'aune de la façon dont il met ou non en scène une transcendance, la plupart des cinéastes américains classiques seraient athées. non ?
quant à l'esthétique de Bresson, je lui préfère celle de Tourneur et Lewton. Hewitt ? je précise que j'ai dit que Ford est panthéiste et athée. J'admets que ça peut sembler contradictoire : Dieu est partout et donc nulle part. Mais il est vrai qu'il faudrait examiner ça film par film et voir les évolutions sur la durée. (en passant, pour revenir à Seven Women, le sacrifice de Bancroft n'est en rien christique). Tu n'aimes aucun film de Bresson ? (à part Le condamné que tout le monde aime) j'aime bien les premiers, Le journal et Les anges notamment et sa Jeanne d'Arc pour l'épure il est un peu chiant quand même | |
| | | P/Z pézaide
Nombre de messages : 6385 Age : 64 Localisation : Bouliqui - Sainte Anne. Date d'inscription : 18/04/2009
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 12:38 | |
| - denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- P/Z a écrit:
- denis quillard a écrit:
- skip mccoy a écrit:
- et quid du catholicisme de Ford ?
qui transparait notamment dans sa vision des rapports humains, dans son anti-puritanisme notamment. si on ne détermine la religion d'un cinéaste qu'à l'aune de la façon dont il met ou non en scène une transcendance, la plupart des cinéastes américains classiques seraient athées. non ?
quant à l'esthétique de Bresson, je lui préfère celle de Tourneur et Lewton. Hewitt ? je précise que j'ai dit que Ford est panthéiste et athée. J'admets que ça peut sembler contradictoire : Dieu est partout et donc nulle part. Mais il est vrai qu'il faudrait examiner ça film par film et voir les évolutions sur la durée. (en passant, pour revenir à Seven Women, le sacrifice de Bancroft n'est en rien christique). Tu n'aimes aucun film de Bresson ? (à part Le condamné que tout le monde aime) j'aime bien les premiers, Le journal et Les anges notamment et sa Jeanne d'Arc pour l'épure il est un peu chiant quand même Assez d'accord (pas revu depuis bien longtemps); Celui qui ne passe pas pour moi c'est Quatre nuits d'un rêveur (Par contre la nuque d'Isabelle Weingarten m'excite un max...je sais, mais c'est comme ça). | |
| | | denis sigougou wet dreamer
Nombre de messages : 34235 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 12:45 | |
| - P/Z a écrit:
- Celui qui ne passe pas pour moi c'est Quatre nuits d'un rêveur (Par contre la nuque d'Isabelle Weingarten m'excite un max...je sais, mais c'est comme ça).
tu débloques c'est un des plus beaux. D'ailleurs j'ai eu de la chance de le voir pendant la rétropective de 2000, parce que sinon il est littéralement invisible (pas de DVD, pas de passage télé..) Pour moi le plus chiant est Une femme douce | |
| | | P/Z pézaide
Nombre de messages : 6385 Age : 64 Localisation : Bouliqui - Sainte Anne. Date d'inscription : 18/04/2009
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 12:50 | |
| - denis quillard a écrit:
- P/Z a écrit:
- Celui qui ne passe pas pour moi c'est Quatre nuits d'un rêveur (Par contre la nuque d'Isabelle Weingarten m'excite un max...je sais, mais c'est comme ça).
tu débloques c'est un des plus beaux. D'ailleurs j'ai eu de la chance de le voir pendant la rétropective de 2000, parce que sinon il est quasiment pas visible (pas de DVD, pas de passage télé..) Pour moi le plus chiant est Une femme douce Tu débloques encore plus...Dominique Sanda ! (c'est mon Canto à moi) | |
| | | denis sigougou wet dreamer
Nombre de messages : 34235 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 12:51 | |
| - P/Z a écrit:
- denis quillard a écrit:
- P/Z a écrit:
- Celui qui ne passe pas pour moi c'est Quatre nuits d'un rêveur (Par contre la nuque d'Isabelle Weingarten m'excite un max...je sais, mais c'est comme ça).
tu débloques c'est un des plus beaux. D'ailleurs j'ai eu de la chance de le voir pendant la rétropective de 2000, parce que sinon il est quasiment pas visible (pas de DVD, pas de passage télé..)
Pour moi le plus chiant est Une femme douce Tu débloques encore plus...Dominique Sanda ! (c'est mon Canto à moi)
Dominique Sandale ou pas, ce film est une purge | |
| | | skip mccoy born in the usb
Nombre de messages : 12959 Date d'inscription : 05/07/2007
| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa Ven 3 Juil - 20:44 | |
| comme j'ai pas pu rentrer à La viaccia, je suis rentré chez moi et je me remate tous les scènes d'Il était une fois dans l'Ouest avec Claudia Cardinale dedans. Dieu que c'est bon quand elle arrive à la gare, qu'elle regarde sa montre, que la caméra s'envole et tout et tout. | |
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| Sujet: Re: Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa | |
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| | | | Cinema, Cinémaaaaaaaaaaaaaaaa | |
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