la crise du disque : modele économique type Deezer

y'a un truc qui me turlupine depuis quelques jours
le modele économique type Deezer ne serait il pas la solution la plus évidente a la crise du disque ?
imaginons que dans 2/3 ans, le 3G soit assez devellopé pour pouvoir etre connecté avec un débit suffisant n'importe ou et tout le temps, et que la musique soit disponible en écoute sur des site type deezer, avec une qualité améliorée (déja avec un iphone sur un bon systeme c'est tout a fait correct)
rémunération des artistes en fonction du nombre d'écoute comme c'est déja le cas, recette générées grace a la publicité ou autre(la c'est encore un peu flou)
ca vous cause ?

voilà.

effectivement, depuis que ce genre de sites existe, je télécharge beaucoup moins (ce qui ne veut donc pas dire que je recommence à acheter des disques).

je vois que presque tout le monde s'en fout, bravo on peut compter sur vous pour faire avancer le débat

perso j'ai toujours acheté des disques.

Il est vrai que ce genre de site permet de remplir une des fonctions principales que remplit/remplissait le téléchargement illégal:

jeter une oreille sur ce l'œuvre d'un groupe dont on a entendu parler, mais dont la diffusion radio ou autre est inexistante ou confidentielle. Et ainsi, de déterminer si c'est un groupe que l'on souhaite explorer ou non.

Sinon, y aura toujours des gens qui pomperont des disques, soit par téléchargement, soit par blog, soit par gravure, soit par K7.

Niveau rémunération du site, à part la pub je ne vois pas. Ce qui n'est pas idéal.

zufman a écrit:

perso j'ai toujours acheté des disques.

Il est vrai que ce genre de site permet de remplir une des fonctions principales que remplit/remplissait le téléchargement illégal:

jeter une oreille sur ce l'œuvre d'un groupe dont on a entendu parler, mais dont la diffusion radio ou autre est inexistante ou confidentielle. Et ainsi, de déterminer si c'est un groupe que l'on souhaite explorer ou non.

Sinon, y aura toujours des gens qui pomperont des disques, soit par téléchargement, soit par blog, soit par gravure, soit par K7.

Niveau rémunération du site, à part la pub je ne vois pas. Ce qui n'est pas idéal.

je suis d'accord avec toi sur le dernier point, il y a un truc a trouver, pour l'instant les recettes générées ne sont pas viables, mais par contre la répartition est équitable (ce qui n'est pas forcément le cas du modele existant, encore moins celui proposé par hadopi)
sur le fait de poseder les disques, ou de les télécharger je sne suis pas d'accord. Pourquoi s'emcombrer d'un truc auquel tu as acces n'importe ou et n'importe quand ?

Petra a écrit:

je vois que presque tout le monde s'en fout, bravo on peut compter sur vous pour faire avancer le débat

les musiciens sont des saltimbanques. qu'ils fassent de la scène et arrêtent de nous faire chier avec leur industrie du disque de mes couilles. personnellement, je n'écoute plus de musique depuis longtemps : vous m'en avez dégouté. tout est de votre faute !!!!

Gonza bro' a écrit:

Petra a écrit:

je vois que presque tout le monde s'en fout, bravo on peut compter sur vous pour faire avancer le débat

les musiciens sont des saltimbanques. qu'ils fassent de la scène et arrêtent de nous faire chier avec leur industrie du disque de mes couilles. personnellement, je n'écoute plus de musique depuis longtemps : vous m'en avez dégouté. tout est de votre faute !!!!

arrete avec ton gimmick de la scene, comment aurais-tu l'envie d'aller voir un artiste dont tu n'a pas écouté une note en studio ?

Petra a écrit:

sur le fait de poseder les disques, ou de les télécharger je sne suis pas d'accord. Pourquoi s'emcombrer d'un truc auquel tu as acces n'importe ou et n'importe quand ?

pourquoi se marier, jurer fidélité à sa gerce, alors qu'on peut aller aux putes ?

Petra a écrit:

Gonza bro' a écrit:

Petra a écrit:

je vois que presque tout le monde s'en fout, bravo on peut compter sur vous pour faire avancer le débat

les musiciens sont des saltimbanques. qu'ils fassent de la scène et arrêtent de nous faire chier avec leur industrie du disque de mes couilles. personnellement, je n'écoute plus de musique depuis longtemps : vous m'en avez dégouté. tout est de votre faute !!!!

arrete avec ton gimmick de la scene, comment aurais-tu l'envie d'aller voir un artiste dont tu n'a pas écouté une note en studio ?

tu ne me dis pas "arrête" ! je fais ce que je veux ! on est dans un pays libre, merde !

Petra a écrit:

y'a un truc qui me turlupine depuis quelques jours
le modele économique type Deezer ne serait il pas la solution la plus évidente a la crise du disque ?
imaginons que dans 2/3 ans, le 3G soit assez devellopé pour pouvoir etre connecté avec un débit suffisant n'importe ou et tout le temps, et que la musique soit disponible en écoute sur des site type deezer, avec une qualité améliorée (déja avec un iphone sur un bon systeme c'est tout a fait correct)
rémunération des artistes en fonction du nombre d'écoute comme c'est déja le cas, recette générées grace a la publicité ou autre(la c'est encore un peu flou)
ca vous cause ?

Force est de constater qu'aucun des modèles économiques type Deezer n'est pour le moment viable
- le marché de la publicité n'est pas extensible,
- la rénumération de l'artiste au clic ne rapporte rien au diffuseur à moins de faire payer l'écoute. Il s'agit essentiellement pour ces sites de se créer du trafic avant de passer à un modèle payant. Comme disait l'autre : there is no free lunch.

Gonza bro' a écrit:

Petra a écrit:

sur le fait de poseder les disques, ou de les télécharger je sne suis pas d'accord. Pourquoi s'emcombrer d'un truc auquel tu as acces n'importe ou et n'importe quand ?

pourquoi se marier, jurer fidélité à sa gerce, alors qu'on peut aller aux putes ?

je vois pas le rapport

P/Z a écrit:

Petra a écrit:

y'a un truc qui me turlupine depuis quelques jours
le modele économique type Deezer ne serait il pas la solution la plus évidente a la crise du disque ?
imaginons que dans 2/3 ans, le 3G soit assez devellopé pour pouvoir etre connecté avec un débit suffisant n'importe ou et tout le temps, et que la musique soit disponible en écoute sur des site type deezer, avec une qualité améliorée (déja avec un iphone sur un bon systeme c'est tout a fait correct)
rémunération des artistes en fonction du nombre d'écoute comme c'est déja le cas, recette générées grace a la publicité ou autre(la c'est encore un peu flou)
ca vous cause ?

Force est de constater qu'aucun des modèles économiques type Deezer n'est pour le moment viable
- le marché de la publicité n'est pas extensible,
- la rénumération de l'artiste au clic ne rapporte rien au diffuseur à moins de faire payer l'écoute. Il s'agit essentiellement pour ces sites de se créer du trafic avant de passer à un modèle payant. Comme disait l'autre : there is no free lunch.

certes mais admettons qu'on puisse avoir un abonnement mensuel de l'ordre de 3 à 5 euros compris par exemple dans l'abonnement multimédia de n'importe quel opérateur, ca fonctionne, non ?

Petra a écrit:

certes mais admettons qu'on puisse avoir un abonnement mensuel de l'ordre de 3 à 5 euros compris par exemple dans l'abonnement multimédia de n'importe quel opérateur, ca fonctionne, non ?

3-5 € je prends, c'est clair
mais ça m'étonnerait que ce soit ce montant là

passionnant. Vous méritez des baffes

fais nous rire, steup !

TAFT a écrit:

passionnant. Vous méritez des baffes

génial la valeur ajoutée du post !

Petra a écrit:

TAFT a écrit:

passionnant. Vous méritez des baffes

génial la valeur ajoutée du post !

bannis moi ce peigne cul, stp.

zufman a écrit:

Petra a écrit:

certes mais admettons qu'on puisse avoir un abonnement mensuel de l'ordre de 3 à 5 euros compris par exemple dans l'abonnement multimédia de n'importe quel opérateur, ca fonctionne, non ?

3-5 € je prends, c'est clair
mais ça m'étonnerait que ce soit ce montant là

pas forcément, si tu généralise ca a tout ceux qui ont un abonnement multimédia ca fait un bon paquet de tune, quand meme

Petra a écrit:

pas forcément, si tu généralise ca a tout ceux qui ont un abonnement multimédia ca fait un bon paquet de tune, quand meme

certes
mais je pense que dans l'affaire les petits, genre toi, y gagneraient un peu et les gros pas vraiment
comme ce sont les gros qui font la loi ...

J'ajoute que expliqué comme ça, le système a l'air facile à truander. Il suffit de lancer l'écoute d'un morceaux pour que ce soit comptabilisé. C'est facile de faire gonfler les chiffres.

zufman a écrit:

J'ajoute que expliqué comme ça, le système a l'air facile à truander. Il suffit de lancer l'écoute d'un morceaux pour que ce soit comptabilisé. C'est facile de faire gonfler les chiffres.

j'imagine bien un mec payé par un label pour faire semblant d'écouter tout le catalogue des milliers de fois par jour pour faire gonfler les chiffres
rajoutons deux lignes de codes qui permettent de compter précisement le temps de streaming sur un artiste au lieu du nombre de clics et n'en parlons plus

zufman a écrit:

Petra a écrit:

certes mais admettons qu'on puisse avoir un abonnement mensuel de l'ordre de 3 à 5 euros compris par exemple dans l'abonnement multimédia de n'importe quel opérateur, ca fonctionne, non ?

3-5 € je prends, c'est clair
mais ça m'étonnerait que ce soit ce montant là

c'est la licence légale prôné par les anti-hadopi. J'avoue ne pas avoir d'idées précises sur la question. Reste cependant un problème classique de détermination du prix. Il faut que celui-ci soit suffisamment élevé pour que l'opération soit rentable mais pas trop élevé afin de dissuader le piratage. Toute la difficulté réside dans le fait que le prix est en concurrence avec une offre gratuite (le piratage) qui de facto le pousse vers le bas en deçà du seuil de rentabilité. De fait l'entrée sur le marché est gratuite. Le souci, du point de vue économique, ce n'est pas tant le mec qui télécharge que le mec qui offre le téléchargement. Or il se trouve que les rôles sont interchangeable, c'est le principe même du peer to peer.
Bref on n'est pas sorti de l'auberge

P/Z a écrit:

zufman a écrit:

Petra a écrit:

certes mais admettons qu'on puisse avoir un abonnement mensuel de l'ordre de 3 à 5 euros compris par exemple dans l'abonnement multimédia de n'importe quel opérateur, ca fonctionne, non ?

3-5 € je prends, c'est clair
mais ça m'étonnerait que ce soit ce montant là

c'est la licence légale prôné par les anti-hadopi. J'avoue ne pas avoir d'idées précises sur la question. Reste cependant un problème classique de détermination du prix. Il faut que celui-ci soit suffisamment élevé pour que l'opération soit rentable mais pas trop élevé afin de dissuader le piratage. Toute la difficulté réside dans le fait que le prix est en concurrence avec une offre gratuite (le piratage) qui de facto le pousse vers le bas en deçà du seuil de rentabilité. De fait l'entrée sur le marché est gratuite. Le souci, du point de vue économique, ce n'est pas tant le mec qui télécharge que le mec qui offre le téléchargement. Or il se trouve que les rôles sont interchangeable, c'est le principe même du peer to peer.
Bref on n'est pas sorti de l'auberge

c'est clair que c'est le principe de la licence globale mais avec une répartition un peu plus juste
j'ai pas vraiment de solution pour conserver la gratuité et donc concurencer le piratage, si tenté que cela ait un sens. Cependant il me semble qu'il y aurait pas mal de gens interressé pour payer 3 euros par mois de plus dans leur forfait a 50 pour pas de faire chier a telecharger, trimballer le fichier a la maison, encombrer son disque dur...

“Le commerce classique des disques phonographiques tel qu'il existe aujourd'hui relève d'une circuit aberrant qui consiste pour l'essentiel à déplacer des pièces de vinyle, enveloppées dans des pochettes en carton, d'un endroit à un autre. Le volume de ces objets est très important, et leur expédition est coûteuse. Le procédé de fabrication est complexe et archaïque. Les contrôles-qualité de pressage des disques sont des opérations vaines. Les clients mécontents retournent régulièrement des exemplaires rayés inutilisables.

La nouvelle technologie numérique est de nature à régler le problème des rayures et à offrir aux auditeurs une qualités d'écoute supérieure sous forme de compact-discs [CD]. Plus petits, ils permettent aussi de stocker plus de musique et réduisent en toute hypothèse les coûts d'expédition [...], mais se révèlent plus chers à l'achat ainsi qu'à la fabrication. Pour les écouter, le consommateur devra acquérir un équipement numérique à la place de sa vieille hi-fi (de l'ordre de 700 dollars).

La majeure partie des efforts promotionnels consentis par les producteurs de disques porte, aujourd'hui, sur les NOUVEAUTES, les derniers nés, les plus beaux, que ces renifleurs de cocaïne épilés ont décidé d'infliger au public cette semaine-là. Bien souvent, de telles “décisions d'esthètes” finissent sous forme de montagnes de vinyle/pochettes invendables et sont retournés direction la décharge ou le recyclage. Des erreurs qui coûtent cher.

Ne parlons pas, pour le moment, des méthodes classiques de commercialisation, et considérons plutôt tout ce gachis d'articles de fond de catalogue, soustrait du marché par suite du manque de place dans les bacs des disquaires et de l'intarissable obsession des représentants des maisons de disques, rivés sur leurs quotas : remplir le petit espace réservé aux nouveautés de la semaine, et lui seul.

Tous les grands éditeurs ont leurs caves bourrées d'enregistrements éminents d'artistes majeurs (et de droits inaliénables qui vont avec) dans tous les styles de musiques imaginables, susceptibles de procurer de l'agrément au public, pour peu que ces disques soient distribués sous une forme commode.

LES CONSOMMATEURS DE MUSIQUE CONSOMMENT DE LA MUSIQUE ET PAS SPECIALEMENT DES ARTICLES EN VINYLE DANS DES POCHETTES EN CARTON.

Notre proposition : tirer avantage des aspects positifs d'une tendance négative qui frappe aujourd'hui l'industrie du disque : le piratage domestique sur cassettes de la production sur vinyle. Prenons conscience, avant tout, que les enregistrements de cassettes à partir d'albums ne sont pas nécessairement motivés par la “radinerie” des consommateurs. Si l'on enregistre une cassette à partir d'un disque, la copie rendra nécessairement un son de meilleure qualité que celle d'une cassette commerciale dupliquée à haute vitesse, produite à bon droit par l'éditeur.

Nous proposons d'acheter les droits de reproduction numérique des MEILLEURES OEUVRES de fond de catalogue que les maisons de disques peinent à écouler, de les centraliser sur un serveur, puis de les connecter par le téléphone ou le câble directement au magnétophone de l'utilisateur. Lequel utilisateur aurait le choix entre un transfert direct numérique sur F-1 (le DAT de Sony), sur Beta Hi-Fi, ou sur un autre support analogique ordinaire (avec installation d'un convertisseur numérique/analogique dans le téléphone [...], opération rentable, puisque la puce ne coûte qu'une douzaine de dollars).

Le décompte du paiement des royalties, la facturation à l'acheteur, etc., seraient automatiquement assurées par la gestion informatisée du système. Le client s'abonne à une famille thématique ou davantage et se voit facturé mensuellement, QUEL QUE SOIT LE VOLUME DE MUSIQUE QU'IL SOUHAITE ENREGISTRER.

Proposer un tel volume de catalogue à prix réduit ne peut que faire chuter la tendance à la copie et au stockage, puisque l'offre est permanente, de jour comme de nuit.

L'envoi des catalogues mensuels actualisés réduirait d'autant la consultation en ligne du serveur. Tous les services seraient accessibles par téléphone, même la réception locale passe par le cable télé.

Avantage : dans la mesure où ces chaines cablées (au nombre d'environ soixante-dix à L.A.)ne multiplient guère les happenings, un affichage du graphisme de la pochette, des textes des chansons, des notes techniques, etc., serait couplé au téléchargement. Ce qui contribuerait à redonner aux albums, sous des dehors électroniques, leur statut initial d'”albums” tels qu'ils sont aujourd'hui proposés dans les différents points de vente, tant il est vrai que bon nombre de consommateurs aiment carresser les pochettes, objets de fétichisation, quand ils écoutent de la musique. Dès lors, le potentiel tactile fétichiste [PTF] est préservé, réduit du coût de distribution du cartonnage.

Au moment où vous lisez ces lignes, la quasi totalité de l'équipement requis est disponible dans les magasins; il ne vous reste plus qu'à brancher le tout et mettre ainsi fin au marché discographique sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. ”


Frank Zappa, 1983.

maxine a écrit:

“Le commerce classique des disques phonographiques tel qu'il existe aujourd'hui relève d'une circuit aberrant qui consiste pour l'essentiel à déplacer des pièces de vinyle, enveloppées dans des pochettes en carton, d'un endroit à un autre. Le volume de ces objets est très important, et leur expédition est coûteuse. Le procédé de fabrication est complexe et archaïque. Les contrôles-qualité de pressage des disques sont des opérations vaines. Les clients mécontents retournent régulièrement des exemplaires rayés inutilisables.

La nouvelle technologie numérique est de nature à régler le problème des rayures et à offrir aux auditeurs une qualités d'écoute supérieure sous forme de compact-discs [CD]. Plus petits, ils permettent aussi de stocker plus de musique et réduisent en toute hypothèse les coûts d'expédition [...], mais se révèlent plus chers à l'achat ainsi qu'à la fabrication. Pour les écouter, le consommateur devra acquérir un équipement numérique à la place de sa vieille hi-fi (de l'ordre de 700 dollars).

La majeure partie des efforts promotionnels consentis par les producteurs de disques porte, aujourd'hui, sur les NOUVEAUTES, les derniers nés, les plus beaux, que ces renifleurs de cocaïne épilés ont décidé d'infliger au public cette semaine-là. Bien souvent, de telles “décisions d'esthètes” finissent sous forme de montagnes de vinyle/pochettes invendables et sont retournés direction la décharge ou le recyclage. Des erreurs qui coûtent cher.

Ne parlons pas, pour le moment, des méthodes classiques de commercialisation, et considérons plutôt tout ce gachis d'articles de fond de catalogue, soustrait du marché par suite du manque de place dans les bacs des disquaires et de l'intarissable obsession des représentants des maisons de disques, rivés sur leurs quotas : remplir le petit espace réservé aux nouveautés de la semaine, et lui seul.

Tous les grands éditeurs ont leurs caves bourrées d'enregistrements éminents d'artistes majeurs (et de droits inaliénables qui vont avec) dans tous les styles de musiques imaginables, susceptibles de procurer de l'agrément au public, pour peu que ces disques soient distribués sous une forme commode.

LES CONSOMMATEURS DE MUSIQUE CONSOMMENT DE LA MUSIQUE ET PAS SPECIALEMENT DES ARTICLES EN VINYLE DANS DES POCHETTES EN CARTON.

Notre proposition : tirer avantage des aspects positifs d'une tendance négative qui frappe aujourd'hui l'industrie du disque : le piratage domestique sur cassettes de la production sur vinyle. Prenons conscience, avant tout, que les enregistrements de cassettes à partir d'albums ne sont pas nécessairement motivés par la “radinerie” des consommateurs. Si l'on enregistre une cassette à partir d'un disque, la copie rendra nécessairement un son de meilleure qualité que celle d'une cassette commerciale dupliquée à haute vitesse, produite à bon droit par l'éditeur.

Nous proposons d'acheter les droits de reproduction numérique des MEILLEURES OEUVRES de fond de catalogue que les maisons de disques peinent à écouler, de les centraliser sur un serveur, puis de les connecter par le téléphone ou le câble directement au magnétophone de l'utilisateur. Lequel utilisateur aurait le choix entre un transfert direct numérique sur F-1 (le DAT de Sony), sur Beta Hi-Fi, ou sur un autre support analogique ordinaire (avec installation d'un convertisseur numérique/analogique dans le téléphone [...], opération rentable, puisque la puce ne coûte qu'une douzaine de dollars).

Le décompte du paiement des royalties, la facturation à l'acheteur, etc., seraient automatiquement assurées par la gestion informatisée du système. Le client s'abonne à une famille thématique ou davantage et se voit facturé mensuellement, QUEL QUE SOIT LE VOLUME DE MUSIQUE QU'IL SOUHAITE ENREGISTRER.

Proposer un tel volume de catalogue à prix réduit ne peut que faire chuter la tendance à la copie et au stockage, puisque l'offre est permanente, de jour comme de nuit.

L'envoi des catalogues mensuels actualisés réduirait d'autant la consultation en ligne du serveur. Tous les services seraient accessibles par téléphone, même la réception locale passe par le cable télé.

Avantage : dans la mesure où ces chaines cablées (au nombre d'environ soixante-dix à L.A.)ne multiplient guère les happenings, un affichage du graphisme de la pochette, des textes des chansons, des notes techniques, etc., serait couplé au téléchargement. Ce qui contribuerait à redonner aux albums, sous des dehors électroniques, leur statut initial d'”albums” tels qu'ils sont aujourd'hui proposés dans les différents points de vente, tant il est vrai que bon nombre de consommateurs aiment carresser les pochettes, objets de fétichisation, quand ils écoutent de la musique. Dès lors, le potentiel tactile fétichiste [PTF] est préservé, réduit du coût de distribution du cartonnage.

Au moment où vous lisez ces lignes, la quasi totalité de l'équipement requis est disponible dans les magasins; il ne vous reste plus qu'à brancher le tout et mettre ainsi fin au marché discographique sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. ”


Frank Zappa, 1983.

Le propos de Zappa semble prémonitoire mais il lui manque la donnée essentielle du problème tel qu'il se pose de nos jours. Le fait que n'importe qui devient distributeur du produit. Ce qui détermine le prix, c'est la raréfaction du produit. Un marché totalement ouvert sans droit d'entrée ne qu'aller à sa perte. Le prix sera toujours trop élevé puisque mon voisin peut me fournir le produit gratuitement.

carrément génial