Top 25 films

yaplusd1664 a écrit:

skip mccoy a écrit:

yaplusd1664 a écrit:

Bon, je vais tâcher de revoir Victor pour m'en refaire une idée, simplement parceque je n'aime pas ne pas aimer, ça me donne l'impression de perdre mon temps.
Et sinon, tu en penses quoi de Hilaire de Cremiers (bon, ok, ça n'a plus rien à voir avec le topic mais enfin moi j'y ai répondu et dans les règles)?

je pense que c'est un brave homme dont la riante organisation est en mesure sortir la France de la panade dans laquelle est engoncée depuis 1981.

C'est sûr que le pauvre Pujo à côté -mort récemment mais en réalité, empaillé depuis ses débuts dans le journalisme- faisait triste figure; et Politique Magazine est une revue interessante et bien menée. Mais Hilaire m'agace. Bref.
Revenons à nous: ce style Truffaldien me trouble un peu lorsque je pense à ses articles si cassants, comme si le réalisateur s'était mis à réagir contre le critique, et comme si ce réalisateur écrivait ses films en fonction des actrices qu'il avait dans l'oeil: par exemple L'amour en fuite fut écrit avec Marie-France Pisier, mais je me demande si c'est pas allé plus loin.

je ne vois pas cette fameuse contradiction entre le critique et le cineaste

Ca va pas être facile alors: de mon côté je me demande où est passée la violence de ton de Truffaut une fois que celui-ci eut une caméra dans les mains. Les mistons rappelaient Zero de conduite; Les 400 coups possède encore un peu de cette verve dure et innocente, mais après...
(Pareil pour Rohmer d'ailleurs, sauf que chez lui je ne regrette pas le critique)

Permettez-moi de préférer au Truffaut violent le Truffaut tordu, celui de la peau verte, des deux anglaises dans la chambre de l’homme d'à côté qui aimait les femmes qui fondent dans le cabinet de cire.

yaplusd1664 a écrit:

Ca va pas être facile alors: de mon côté je me demande où est passée la violence de ton de Truffaut une fois que celui-ci eut une caméra dans les mains. Les mistons rappelaient Zero de conduite; Les 400 coups possède encore un peu de cette verve dure et innocente, mais après...
(Pareil pour Rohmer d'ailleurs, sauf que chez lui je ne regrette pas le critique)

sa violence n'etait pas sans objet.
je pense qu'il a fait un cinéma conforme aux idées exposées dans ses critiques.
regarde ses adaptations litteraires par exemple. et compare les avec disons le rouge et le noir d'Autant-Lara.

skip mccoy a écrit:

sa violence n'etait pas sans objet.

C'est pourtant à cette violence (qui recouvre plein de choses: le sens de l'argumentation serrée, la vaillance, l'imagination, et autres qualités de tout bon polémiqueur) que je suis le plus sensible, moins à l'objet de cette violence.
Ses idées tiennent sur un bout de papier mais le ton est impondérable, et pour moi, puisque tu me parles de style dans son utilisation de Vivaldi pour l'Enfant Sauvage, pour moi le meilleur de Truffaut est justement dans ce mordant.

@Raoul: je parcours ton blog. Les photos (et sculpture) de Vialatte sont magnifiques!

yaplusd1664 a écrit:

skip mccoy a écrit:

sa violence n'etait pas sans objet.

C'est pourtant à cette violence (qui recouvre plein de choses: le sens de l'argumentation serrée, la vaillance, l'imagination, et autres qualités de tout bon polémiqueur) que je suis le plus sensible, moins à l'objet de cette violence.
Ses idées tiennent sur un bout de papier mais le ton est impondérable, et pour moi, puisque tu me parles de style dans son utilisation de Vivaldi pour l'Enfant Sauvage, pour moi le meilleur de Truffaut est justement dans ce mordant.

@Raoul: je parcours ton blog. Les photos (et sculpture) de Vialatte sont magnifiques!

avant d'etre un polemiqueur, Truffaut me semble etre un moraliste. c'est a dire quelqu'un qui a une conception bien arrêtée du cinéma.
c'est entre autres pour ca que je l'aime.

skip mccoy a écrit:

avant d'etre un polemiqueur, Truffaut me semble etre un moraliste. c'est a dire quelqu'un qui a une conception bien arrêtée du cinéma.
c'est entre autres pour ca que je l'aime.

Je l'aime aussi pour ça, et je regrette qu'il n'ait pas été plus démonstratif à cet égard -même si ceux qui l'accusent d'avoir reproduit le schéma de ses anciens souffre-douleurs m'agacent.
Je pédale dans la choucroute, faute de souvenirs précis. Mais puisque tu me parles du Rouge et du Noir et de son adaptation calamiteuse, je me souviens d'un passage où Julien Sorel se pince fort la paume au moment où il entreprend d'embrasser Mme de Renal, et il se passe à peu près la même chose avec le personnage timide de Aznavour et celui de Marie Dubois dans Tirez sur le pianiste. Ce clin d'oeil parfaitement anecdotique place pour moi l'univers de Truffaut du côté des récits au coeur battant, écrits à la diable et qui se jettent dans le vide; et je trouve que dans les faits on a un peu trop affaire à des éléments qui au contraire réconfortent le spectateur et lui donne un goût, non pas d'achèvement mais de bourratif.
Je devrais être plus précis: j'aime les aventures de Doinel, excepté la dernière; j'aime la Nuit Américaine, sauf son traitement général, et je trouve que le meilleur de ce film se trouve dans ses répliques, un comble pour quelqu'un qui dénigra Audiard. Le reste m'agace par ce côté "fétichisme du cinéma". (je m'arrête là, il est minuit et je ne sais plus trop ce que j'écris)

yaplusd1664 a écrit:

skip mccoy a écrit:

avant d'etre un polemiqueur, Truffaut me semble etre un moraliste. c'est a dire quelqu'un qui a une conception bien arrêtée du cinéma.
c'est entre autres pour ca que je l'aime.

Je l'aime aussi pour ça, et je regrette qu'il n'ait pas été plus démonstratif à cet égard -même si ceux qui l'accusent d'avoir reproduit le schéma de ses anciens souffre-douleurs m'agacent.
Je pédale dans la choucroute, faute de souvenirs précis. Mais puisque tu me parles du Rouge et du Noir et de son adaptation calamiteuse, je me souviens d'un passage où Julien Sorel se pince fort la paume au moment où il entreprend d'embrasser Mme de Renal, et il se passe à peu près la même chose avec le personnage timide de Aznavour et celui de Marie Dubois dans Tirez sur le pianiste. Ce clin d'oeil parfaitement anecdotique place pour moi l'univers de Truffaut du côté des récits au coeur battant, écrits à la diable et qui se jettent dans le vide; et je trouve que dans les faits on a un peu trop affaire à des éléments qui au contraire réconfortent le spectateur et lui donne un goût, non pas d'achèvement mais de bourratif.
Je devrais être plus précis: j'aime les aventures de Doinel, excepté la dernière; j'aime la Nuit Américaine, sauf son traitement général, et je trouve que le meilleur de ce film se trouve dans ses répliques, un comble pour quelqu'un qui dénigra Audiard. Le reste m'agace par ce côté "fétichisme du cinéma".

le personnage de Bernard Menez est énorme dans La nuit américaine !!
sinon les fameuses répliques de ce film, le train dans la nuit tout ça, ne sont pas ce que je préfère. j'adore sa construction chorale, sa musique, les yeux de Jacqueline et effectivement le côté un brin fétichiste.

sinon c'est clair que, au contraire d'un Eustache par exemple, Truffaut faisait aussi ses films en fonction des spectateurs. il a trop longtemps été spectateur lui-même pour ne pas savoir que faire des films, c'est aussi jouer avec les attentes du public. en les confortant mais aussi parfois en les déjouant (les ruptures de ton). ça donne un coté un peu vain mais aussi ludique à certains de ses films: Tirez sur le pianiste, La sirène du Mississipi...

skip mccoy a écrit:

le personnage de Bernard Menez est énorme dans La nuit américaine !!

J'exagère, ce film me réjouit aussi pour ce personnage. (il faut bien que je durcisse ma position!)

Citation :

sinon les fameuses répliques de ce film, le train dans la nuit tout ça, ne sont pas ce que je préfère. j'adore sa construction chorale, sa musique, les yeux de Jacqueline et effectivement le côté un brin fétichiste.

J'ai horreur de sa musique! Mais tant pis pour moi. Ca fait partie de ces éléments qui pour moi ne gagnent leur cohérence et rejoignent le propos du film qu'in extremis.

Citation :

sinon c'est clair que, au contraire d'un Eustache par exemple, Truffaut faisait aussi ses films en fonction des spectateurs. il a trop longtemps été spectateur lui-même pour ne pas savoir que faire des films, c'est aussi jouer avec les attentes du public. en les confortant mais aussi parfois en les déjouant (les ruptures de ton). ça donne un coté un peu vain mais aussi ludique à certains de ses films: Tirez sur le pianiste, La sirène du Mississipi...

Je le trouve justement tiraillé entre cette malice quasi hitchcockienne à vouloir mener le spectateur par le bout du nez, et son contraire qui réside pour moi dans cette verve anarchiste qui guidait le critique d'alors, sans ménagement pour personne.
Ceci dit j'avais cru comprendre que Truffaut avait un petit côté manipulateur qui lui faisait dicter aux autres ce que leurs articles devaient contenir pour la ligne éditoriale des Cahiers. Il se peut donc qu'un certain sens de la séduction soit venu en même temps que ce tempérament de voyou.

Citation :

Je le trouve justement tiraillé entre cette malice quasi hitchcockienne à vouloir mener le spectateur par le bout du nez, et son contraire qui réside pour moi dans cette verve anarchiste qui guidait le critique d'alors, sans ménagement pour personne.

justement, le cinéma est ce qui résoud cette apparente contradiction éminemment truffaldienne, c'est parce que Truffaut était et a toujours été un grand asocial qu'il regardait et faisait des films, qu'il aimait se faire manipuler par des gens qu'il admirait (ses fameux auteurs), qu'il ne jurait que par la fiction.
"le cinéma c'est mieux que la vie" c'est pas dans La nuit américaine justement ?

Si, il dit ça à Léaud en plein délire et demandant dix mille balles pour aller au bordel :lol: D'ailleurs c'est un plan sur Léaud tout seul, en chemise de nuit -et que j'ai trouvé un poil didactique, justement, et là on en revient à notre pomme de discorde!
Mais au fond si je te comprends bien, nous nous rejoignons: c'est lorsque Truffaut s'est occupé de fiction (et non plus de journalisme parfois belliqueux, donc de réalité) qu'il a alors sublimé son asociabilité pour faire des films.

yaplusd1664 a écrit:

Si, il dit ça à Léaud en plein délire et demandant dix mille balles pour aller au bordel :lol: D'ailleurs c'est un plan sur Léaud tout seul, en chemise de nuit -et que j'ai trouvé un poil didactique, justement, et là on en revient à notre pomme de discorde!
Mais au fond si je te comprends bien, nous nous rejoignons: c'est lorsque Truffaut s'est occupé de fiction (et non plus de journalisme parfois belliqueux, donc de réalité) qu'il a alors sublimé son asociabilité pour faire des films.

didactique ??

yaplusd1664 a écrit:

Mais au fond si je te comprends bien, nous nous rejoignons: c'est lorsque Truffaut s'est occupé de fiction (et non plus de journalisme parfois belliqueux, donc de réalité) qu'il a alors sublimé son asociabilité pour faire des films.

on peut dire ça comme ça oui.
et je me rends compte que j'ai un peu sorti une banalité. c'est presque une défintion de l'artiste

skip mccoy a écrit:

et je me rends compte que j'ai un peu sorti une banalité.

c'est pas trop tôt !! espèce de foutriquet va

skip mccoy a écrit:

yaplusd1664 a écrit:

Si, il dit ça à Léaud en plein délire et demandant dix mille balles pour aller au bordel :lol: D'ailleurs c'est un plan sur Léaud tout seul, en chemise de nuit -et que j'ai trouvé un poil didactique, justement, et là on en revient à notre pomme de discorde!
Mais au fond si je te comprends bien, nous nous rejoignons: c'est lorsque Truffaut s'est occupé de fiction (et non plus de journalisme parfois belliqueux, donc de réalité) qu'il a alors sublimé son asociabilité pour faire des films.

didactique ??

Mettons: insistante dans sa volonté de nous dire quelque chose du cinéma. Il y a trop de choses écrasantes dans cette scène (la voix de Truffaut sans qu'on ne le voie, il me semble que seules ses mains sur les épaules de Léaud sont dans le champ; Léaud, le "héros" de Truffaut à qui s'adresse cette tirade; la fixité du plan ; le regard absorbé de Léaud et en même temps assez ailleurs pour ne pas abdiquer sa nature d'enfant terrible) pour que je ne me sente pas un petit peu gêné. Mais je le redis, ce film est quand même loin de m'endormir!

yaplusd1664 a écrit:

skip mccoy a écrit:

yaplusd1664 a écrit:

Si, il dit ça à Léaud en plein délire et demandant dix mille balles pour aller au bordel :lol: D'ailleurs c'est un plan sur Léaud tout seul, en chemise de nuit -et que j'ai trouvé un poil didactique, justement, et là on en revient à notre pomme de discorde!
Mais au fond si je te comprends bien, nous nous rejoignons: c'est lorsque Truffaut s'est occupé de fiction (et non plus de journalisme parfois belliqueux, donc de réalité) qu'il a alors sublimé son asociabilité pour faire des films.

didactique ??

Mettons: insistante dans sa volonté de nous dire quelque chose du cinéma. Il y a trop de choses écrasantes dans cette scène (la voix de Truffaut sans qu'on ne le voie, il me semble que seules ses mains sur les épaules de Léaud sont dans le champ; Léaud, le "héros" de Truffaut à qui s'adresse cette tirade; la fixité du plan ; le regard absorbé de Léaud et en même temps assez ailleurs pour ne pas abdiquer sa nature d'enfant terrible) pour que je ne me sente pas un petit peu gêné. Mais je le redis, ce film est quand même loin de m'endormir!

je partage cette gêne en effet. c'est pour ça que je disais que je n'aime guère les sentences sur le cinéma dans La nuit américaine. elles arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe.
la mise en scène appuie le poids de la tirade en effet.

skip mccoy a écrit:

c'est pour ça que je disais que je n'aime guère les sentences sur le cinéma dans La nuit américaine. elles arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe.

Ca c'est vrai. Par contre on en trouve de sacrément drôles pour peu que le film descende de son socle en marbre: j'adore quand Truffaut acteur s'énerve devant la pruderie d'une de ses actrices: "et dites-lui qu'en 1972, une actrice qui refuse de se mettre en maillot c'est grotesque!", ou alors sa hantise la nuit de devoir se recycler dans la production "politique et érotique". Bon, en fait je vais devoir me l'acheter.

skip mccoy a écrit:

aucun rapport entre Truffaut et Duras.
retourne dans le topic rugby chialer la defaite de ton equipe de merde l'Auvergnat de mes couilles.

le caca, les attributs génitaux : tout y est en une phrase.
McCoy a de sérieux problèmes d'estime de soi.

j'aurais jamais cru de ma chienne de vie que l'on discute des films de truffaut ici, truffaut c'est chiant comme peu de chiasse, je préfère me lancer un bon vieux yamakazi, un taxi ou bon gonzo de chez max hardcore derrière la cravate plutôt que de me pignoler devant doinel (qui est la matrice des puceaux sauvages qui peuplent ce forum)

j-shabarne a écrit:

j'aurais jamais cru de ma chienne de vie que l'on discute des films de truffaut ici, truffaut c'est chiant comme peu de chiasse, je préfère me lancer un bon vieux yamakazi, un taxi ou bon gonzo de chez max hardcore derrière la cravate plutôt que de me pignoler devant doinel (qui est la matrice des puceaux sauvages qui peuplent ce forum)

tu lis encore les mails de skippette ?